Guillaume Van Keirsbulck raconte sa longue descente aux enfers
Photo: © photonews
Volg Wielerkrant nu via WhatsApp!
Guillaume Van Keirsbulck n'a que 27 ans, mais il a déjà vécu énormément de choses dans sa vie. Comparé à Tom Boonen à ses débuts en 2011, il n'a jamais pu répondre aux attentes. Toutefois, il a de sacrées circonstances atténuantes !
Le lendemain des Championnats de Belgique en 2011, Guillaume Van Keirsbulck a perdu sa petite amie avec qui il entretenait une relation très forte. Elle est décédée dans un accident de voiture juste derrière son propre véhicule. Les deux amoureux voyageaient séparément car la jeune fille était en période d'examens et elle ne pouvait pas rester très longtemps au barbecue du grand-père de Guillaume.
Van Keirsbulck a bien tenté de la sauver, mais en vain ! "Elle est morte dans mes bras" a-t-il confié à Cyclingnews. Sept semaines auparavant, il avait déjà perdu son équipier Wouter Weylandt sur le Tour d'Italie.
Dépression
Pourtant, cela ne l'a pas déstabilisé sportivement lors des courses qui ont suivi : "Juste après l'accident, j'étais OK. Je suis revenu sur le vélo assez rapidement. Je voulais gagner une course pour elle. Après un mois, j'en ai remporté une. Mais après la saison, je me suis retrouvé dans un trou noir."
La dépression l'avait rattrapé. Il s'est mis à sortir, à boire et à faire tout ce dont il avait envie. Conséquence : il est arrivé à la préparation de la nouvelle saison en surpoids. Il a aussi été au centre de l'attention des médias car il s'était trouvé une nouvelle petite amie élue Miss Flandre Orientale.
Nouvel accident
Les résultats sportifs n'étaient pas au rendez-vous. Puis, en 2015, Van Keirsbulck s'est blessé au dos. Il a subi deux opérations et dans le même temps, il s'était séparé de sa copine. Comble de malheur : il a été victime d'un accident de la circulation. "J'étais un peu ivre" avoue-t-il. Heureusement, personne n'a été blessé.
Leucémie
En 2017, il a décidé de rejoindre Wanty-Groupe Gobert. Il semblait reprendre du poil de la bête. Mais il a appris au cours du printemps que son père était atteint de leucémie : "C'était à l'E3 d'Harelbeke. J'ai vu ma soeur derrière la ligne d'arrivée. Je me suis arrêté et elle s'est mise à pleurer.
Je lui ai dit : 'Tu es mon père, je ne veux pas te perdre'
Elle m'a dit 'Papa est à l'hôpital. Nous devons y aller tout de suite.' Ce n'était pas facile à entendre. Mais il ne voulait pas que je sois auprès de lui. Il m'a dit que j'avais besoin de participer aux Classiques. Je lui ai répondu : 'Tu es mon père. Je ne veux pas te perdre.' Les choses sont sous contrôle maintenant, mais durant des semaines lors des Classiques, mon esprit était ailleurs."
Ces expériences lui ont au moins permis de prendre conscience de la valeur de la vie. Et maintenant, il assure prendre de nouveau du plaisir sur son vélo.
Abonnez-vous à notre newsletter et recevez les dernières nouvelles par mail.